Venue en France pour apprendre la langue d’un pays qui l’attirait depuis longtemps,
elle n’a jamais délaissé son travail de calligraphie.
Cette exposition illustre l’itinéraire de Mei Chen depuis son arrivée en France;on peut y voir le passage progressif d’une activité d’écriture traditionnelle -et un geste personnel est toujours présent dans la maîtrise de cet art -à une utilisation de plus en plus libre des signes. L’autonomie croissante des éléments graphiques qu’elle met en oeuvre la conduit à côtoyer de plus en plus les formes purement plastiques.
On sent cependant toujours la présence en arrière-plan ou en surface de la “calligraphie”, même dans les travaux les plus récents.
Ainsi,très marquée par une formation “canonique”,Mei Chen s’oriente avec ouverture et rigueur vers une expérimentation contemporaine des formes de l’écriture et de la peinture, assimilant toujours davantage les composantes de l’art moderne; Elle est par exemple intéressée par des artistes comme Klee,Matisse,Giacometti,De Kooning, mais son activité de calligraphe et de graphiste à TaÏwan la rendent très sensible à l’oeuvre de Kurt Schwitters .
Elle tente actuellement une confrontation des formes plastiques d’Asie et d’Occident, en associant des éléments écrits et picturaux des deux cultures. C’est bien l’image de son propre voyage,au long cours.
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