Installation /double diamant

Exposition 'Es-call' / du 11 mai - 3 juin 2006 / Mei Chen Hsiao

Cela fait cinq ans que je pratique le Tai chi chuan, deux fois par jour ; je me suis aperçue que, dans la pratique du matin, je faisais des erreurs. J'en ai pris conscience par les sensations du corps, sans avoir été corrigé par quelqu'un. Cette conscience de la mémoire du corps constitue le point de départ de la structure de mes installations d' aujourd'hui.
En Occident, depuis le Cubisme, les artistes ont aménagé leurs observations en trois dimensions sur un plan. Quelle est la vision asiatique ? En ce qui me concerne,je suis une artiste immergée dans deux cultures, chinoise et française .
La peinture chinoise classique (et la calligraphie ) se présente avec un point de vue réparti sur toute la longueur d'un rouleau. Selon Emmanuel de Roux ( Le Monde, 8/05/2006), "cette technique employée par l'artiste chinois oblige l'Occidental à une bizarre contorsion." ; ainsi, la montagne se présente de loin, de près et en regard plat mis en perspective dans un plan ; déformé, sans doute ? Suivant quel critère ? comment l'analyser et le comprendre ? Point de vue flou et incohérent ?
En 2000,j'ai créée "mi zi ge" - transparence en volume le centre avec ses structures est déplacé et /ou déformé selon le regard - la calligraphie est créée encore une fois par les spectateurs. Ceci m'a entraîné plus loin, vers une communication entre l'oeuvre, l' artiste et le spectateur.C'est pour cela que la série "Double diamant "est sur un écran incliné, penché vers nous , ainsi intégré à la fois
à l’architecture contemporain; non pas simplement un tableau en plan plat .
/ Mei Chen HSIAO